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Le Maroc

Le Maroc est un pays en grande mutation, tiraillé entre un mode de vie occidental dans les grandes villes et traditionnel et rural à l'intérieur du pays. Mohammed VI, depuis son accession au trône, donne des signes forts en faveur des populations rurales et de la condition féminine.

- Electrification de villages, construction d'écoles et collèges mixtes dans les douars et oasis les plus isolés.

- Ecole obligatoire de 6 à 15 ans.

- Réforme du code de la Famille où la femme est enfin reconnue majeure.

- Liberté d'expression en progression.

- Lutte contre la corruption.

Résolument tournée vers les valeurs démocratiques, la volonté est réelle de concilier modernité et religion, progrès et respect des traditions.

Le Maroc, voisin de l'Europe, doit être soutenu dans sa démarche, pour un rapprochement mutuel, pacifique et enrichissant.

 

L’éducation au Maroc

Un marocain sur deux de plus de 10 ans, donc en âge de lire et écrire, est analphabète. C’est ainsi que plus d’un million et demi d’enfants en âge d’être scolarisés sont privés de leurs droits à l’éducation.

Depuis 2002, l'école est obligatoire et gratuite pour tous les enfants de 6 à 15 ans. Mais les écoles toutes neuves ne profitent pas encore à tous, et la situation est plus critique dans certaines régions.

Dans les campagnes, de nombreux obstacles empêchent un enfant d'aller à l'école : école trop éloignée, pas de budget pour les fournitures, nécessité de faire travailler l'enfant pour aider la famille à vivre...

C'est pourquoi, aux efforts de l'Etat pour donner à tous accès à l'éducation, s'ajoutent ceux de la société civile marocaine et des organismes de solidarité internationale.

 

Survie de la famille

C'est sans doute le premier obstacle, le plus infranchissable : la famille a besoin du travail de l'enfant pour vivre.

Le problème du coût de la scolarité est également un frein : même si l'école est gratuite, de nombreux parents ne peuvent acheter les fournitures scolaires, trop nombreuses et coûteuses à leurs yeux. Dans beaucoup d'écoles, on donne gratuitement des cahiers aux plus démunis.

Beaucoup de parents ne sont pas convaincus de l’utilité de scolariser leurs enfants, en particulier leurs filles. La plupart des enfants non scolarisés sont menacés d’exploitation économique, à travers les tâches qui leurs sont confiées dans l’artisanat, dans l’agriculture, dans des conditions qui ne sont pas toujours satisfaisantes pour leur santé et pour leur équilibre psychologique. On estime à plus de 600 000 le nombre d’enfants de moins de 15 ans qui travaillent. 80% d’entre eux vivent en milieu rural.

 

 

 

 

 

 

Une heure de marche

Dans les campagnes marocaines, les douars (petit village très rural reculé) sont très dispersés. Pour certains, l'école la plus proche est à une heure de marche. On comprend que ce qui peut être fatigant au printemps ou à l'automne avec de mauvaises chaussures sur un sentier parfois caillouteux, devient insupportable avec le froid de l'hiver, ou la chaleur étouffante de juin. Partir de nuit, arriver en classe déjà fatigué, devoir tout apprendre d'une langue que l'on ne connait pas (l'arabe, pour les Berbères), et que ses parents ne pourront partager, on comprend que certains enfants abandonnent après quelques semaines.

Ici et là, à l'initiative des associations de villages, on a mis en place un bus scolaire ; un progrès encore trop rare, car bien trop coûteux. Ailleurs, on crée des classes improvisées, réunissant quelques élèves de douars isolés.

Le problème s'accentue quand l'enfant arrive au collège : l'établissement est souvent encore plus éloigné, et les parents, réticents à envoyer leur enfant encore bien jeune, si loin. Certains collèges ont par conséquent un foyer d'accueil.

 

L’école…pour quoi faire ?

L'enfant scolarisé manque déjà à la famille, pour les travaux agricoles. Mais en plus, les parents, souvent analphabètes, se demandent parfois à quoi peut bien servir cette école; "Pourquoi j'emmènerais mon fils à l'école si, après ses études, il n'a pas de travail ?".

Parfois, les pères s'opposent aussi à ce qu'un instituteur fasse l'éducation à leurs filles. Scepticisme, méfiance, l'éducation est aussi à faire auprès des parents, dont le rôle, dans la progression scolaire et sociale de l'enfant, reste fondamental.

 

 

 

 

 

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